De Tunis Ghadames
Descente de la Tunisie, passage de la frontière à Nalut où l'on retrouve Abdou. Incursion vers la frontière Tunisienne pour trouver le mausolée du marquis de Morés, puis la route jusquà Ghadames que l'on atteind de nuit.
Dans la palmeraie de Ghadames.
Dimanche 16 avrilArrivée au port de La Goulette vers 10H30. Sortis les derniers des cales du bateau, on retrouve toujours le même capharnaüm, pour les formalités de douanes et de police. On est les derniers sur toute
Nous voici à Tunis après orientation au GPS à défaut de carte. Il est 13H, nous empruntons l’autoroute, pique-niquons sur une aire, au voisinage de véhicules et d’équipages croisés sur le bateau au look baroudeur idoine ! |
La route est longue jusqu’à Tataouine, via Gabès et Médénine. Des peaux de moutons, pendant le long des routes, près des gargotes, des moutons vivants attendent leur tour sous les peaux de leur congénères, les grills s’agitent et enfument. Arrivée à Tataouine à 22H. Petit dîner avant d’aller trouver aux abords de la ville, un terrain vague pour le bivouac. Aboiements, cricri des cantharelles et vrombissement de voitures ponctuent notre sommeil. |
Lundi de PâquesJour levant à 6H45. Petit déjeuner, courses de frais et change au marché de Tataouine, puis c’est la route de Rémala, Bihsal et Nalut. Paysage de reg avec quelques arbres rabougris, des troupeaux de brebis sur fond de montagnes tabulaires à l’horizon tribord. Arrivée à A 12H30, on est côté libyen, et on attend que les formalités se déroulent. C’est long, mais Abdoullah s’occupe de tout. Cela fait partie de nos accords. Le defender disparaît soudain au milieu d’une vague de gros Toy de l’agence Tagoulmoust. Ca fait un peu invasion, vivement le décollage de ce poste de douane. Au bout d’ 1H30 , Abdou réapparaît muni de 2 énormes certificats de passage en douanes, de nos passeports tamponnés et de nos nouvelles plaques d’immatriculation libyennes. Fil de fer et scotch pour les fixer. Attention de ne pas les perdre ! |
Départ enfin direction Senaouen, sans passer par
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A partir de la route Nalut Derdj, une piste permet d'atteindre le lieu où le marquis de Morès (Antoine Manca de Vallombrosa) a été assasiné en 1896, prés du puits d'El Ouatia. Un mausolée a été érigé sur le lieu en 1928 par une princesse d'Orléans. le site de Yves Rhomer pour des informations sur le marquis de Morès. |
Le monument de Morès : 20km au sud de Senaouen, et
Djerdj : étape dîner : poulet grillé et frites. C’est nuit noire sur la route vers Ghadamès. Abdou nous indique quelques codes pour signaliser des évènements sur la route : cligno. à gauche : ça vire à gauche, idem pour la droite, warning : trou ou dos d’âne… |
A Ghadamès, repérage de la nouvelle mosquée, qui sera systématiquement le point de RV. Abdou nous mène au campement à l’extérieur de la ville : on y est tout seuls, sanitaires à l’africaine, zéribas, étendue sableuse derrière un mur d’enceinte. Dodo, on est crevés ! |
Mardi 18 avrilPetit jogging d’une heure avec Domi, vers Ghadamès. RV à 9H15 avec Abdou, change dans une banque qui n’a rien d’une banque, sauf ce guichet poussiéreux au rez-de-chaussée d’un bâtiment d’habitation (1€ =
Mise en contact avec Mohammed Brahim, digne vieillard parlant français (ce qui est plutôt rare). Il nous mène au musée des arts et traditions populaires. En vente, à la sortie, des planches de timbres illustrant les bombardements de Ghadamès en 1943, qui ont fait 20 à 30 morts parmi les civils. Les bombardiers étaient américains en soutien à la France, attaquée par l’Italie.(Mariskère et Fort-Saint). |
Mohammed nous fait ensuite visiter la vieille ville, structurée de ruelles couvertes à l’abri du soleil, un vrai labyrinthe. Du haut des terrasses, visions sur jardins asséchés et palmiers grillés. Quelques habitats authentiquement restaurés s’offrent aux touristes. Mais ils sont rares aujourd’hui, contrairement à la veille où l’atmosphère était toute empoussiérée par la foule…Des chantiers en cours, (financés par l’UNESCO), des niches individuelles au dessus de ruisselets d’eau forment les coins douches traditionnelles. Petite halte dans une cafétéria, à l’ombre d’un mûrier platane. Mohammed a vécu dans ces quartiers et il y a 30 ans, comme tous les habitants de la ville, il a émigré dans le centre moderne où l’eau arrive au robinet. |
Mohammed a 7 garçons et 3 filles. Il est fils d’un esclave d’Agadez, affranchi et enrichi par l’achat de maisons. Après un repas dans un resto bidon, suivi d’une grande sieste salvatrice, l’on retrouve Abdou à 17H Il est accompagné de Sulaiman et de son petit frère, 2 des fils de Scheikh. Ce dernier est parti pour 10 jours avec un groupe d’Italiens, malgré notre contrat avec lui pour 20 jours; Tractations : associé avec Scheikh et ses fils depuis peu, Abdou veut arranger les choses, sorte de grand gorille puissant, mais très arrangeant, car il convient que Scheikh a déconné. Nous arrivons à la solution suivante : Sulaiman sera notre guide pour la première partie du trajet. Puis Scheikh assurera la fin, et notamment le circuit dans le Messak Settafet. La soirée se déroule en courses, ravitaillement d’eau, de carburant et achat d’une guerba. Souvenir de notre guerba du Sahara 75. Sous l’œil amusé de Mohammed qui prend le thé sur la terrasse voisine, on remplit la peau de chèvre d’un produit aseptisant et jaunâtre pour enlever le goût du goudron qui en tapisse l’intérieur. |
Mohammed nous offre le thé, il nous dit rêver un jour revenir à Agadez, berceau de sa famille. En 1946, il y a accompagné une caravane, le trajet a duré 2,5 mois. Au camping, Sulaiman est là avec son Toyota. On y charge les bidons et roues de secours. Le départ du lendemain est fixé à 7H. Malheur, les Tagoulmoust débarquent au camping ! Heureusement, sans doute fatigués, ils sont plus discrets que précédemment. |
samedi 15-mardi 18
Galerie photos
Mausolée marquis de Morés
Ghadames
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