Bivouac après Atar - Choum - BenAmira -: 180 km (8h30-19h)

Etape marqué par la jonction avec la voie du chemin de fer du train minéralier venant de Zouérate au Nord, et la découverte des monolithes 10 km au nord de la voie ferrée.

Journée internationale des femmes. Marqué en rouge sur le calendrier aperçu hier chez la maman de Ahmed. Dans la nuit, plusieurs passages de camions au loin sur la piste, dont un où ça gueulait à l’intérieur.

On lève le camp rapidement, la route est longue pour rejoindre Nouadhibou, mais arrêt assez vite pour fournir du petit matériel de réparation (scie à métaux, pinces….) à un camion qui a crevé et dont le pneu est transpercé par du fer. Il est toujours assez étonnant de constater lors de nos voyages que l’on a dix fois plus d’outillage (assez basique d’ailleurs) que les locaux en camions qui circulent toute l’année sur les pistes.

 

Choum apparaît au loin, la voie ferrée venant du nord entame un virage à 90 degrés plein Ouest. Nous somme à 450 km de Nouadhibou. Choum est un peu sinistre, on ne s’y arrête pas. Pas moyen de se perdre, on longe la voie ferrée à vue. Deux zones de sable de 8km et 11 km correspondent à des cordons de dunes orientés Nord-Est Sud-Ouest. On dégonfle pour mieux passer. De la ferraille dressée et des carcasses de chameaux assez fréquentes jalonnent le parcours. D’après la trace sur l’ordinateur on doit arriver prés des monolithes, que l’on essaye de joindre au cap à travers des cordons de dunes au nord de la voie ferrée. Mais après la montée d’une petite dune, on se plante : échelles et plaques pour sortir. On continue de longer la voie. Des multitudes de bidons et fûts sont alignés sur le sable. On en ignore l’utilité. Un village est en vue, dont on ne soupçonnait pas l’existence, non identifié sur la carte topo et non décelable sur la carte satellite.

 

La piste pour atteindre les monolithes est plein nord à partir du village, on laisse le premier à droite pour aller sur Aicha le 2ème monolithe, où se trouvent des sculptures créées par un mouvement pour la paix en l’an 2000.

Le site est magnifique, mais il est trop tôt (16 h) pour y faire bivouac. Nous ne savons pas du tout où se situe la frontière avec le Sahara Occidental. Peut-être l’avons nous passée ? Il paraît que la frontière est minée au nord de la voie. Demi-tour, puis reprise de la piste. On fait 30 km et on se pose à côté de mini-monolithes à 300 mètres de la voie. Dodo, avec en perspective l’attente du train de minerai. Repas : pommes de terre et oignons, sauce morilles et 2 mandarines

 

21 h 45, premier grondement, mais déjà avant, on apercevait une lueur blanchâtre qu’on prenait pour un village au loin à l’est. Cette lueur s’approche. A 22 h 10, le train passe à notre hauteur. Impressionnant, son grondement, sa dimension, sa lenteur. C’est le monstre des sables. Immuable, il traverse le désert comme une force tranquille, 3 locomotives diesel tractant plus de 100 wagons. Un autre plus tard dans la nuit, un autre vers 5 h, un autre vers 6 h 30 venant de l’ouest.

 

 

Informations pratiques :


mardi 8 mars