Nouakchott –Bennichab – Akjoujt - Atar: 490 km dont 350 de pistes (7h- 19h)

La plus longue étape de piste du voyage, effectué sans rencontres d’autres voyageurs, paysage de reg avec quelques cordons dunaires

A 4 h du matin, réveillés par un orage et de la pluie. Difficile de se rendormir. Il y a un fort vent, le ronflement des vagues est assourdissant, mais on est tranquille. François s’est levé tôt, nous devons partir avant 7 heures pour bénéficier de la marée basse qui permet de rouler sur la plage. Un dernier au revoir à Alex et Audrey qui dorment dans leur voiture. On monte sur la dune juste derrière le bivouac, et on se retrouve sur la plage. Inquiétude quant à la position réelle de la marée (est t-elle bien encore descendante ou monte t-elle déjà ?).

Nous avons un doute sur les horaires donnés hier soir par des locaux. Inch’ Allah , on fonce sur le sable mouillé, en bordure d’écume. Des volées d’oiseaux, certains petits, d’autres comme des mouettes, s’envolent à notre approche. Arrivée à un village de pêcheurs, on regarde les barques partir à l’eau avec difficulté contre les gros rouleaux. Le temps est couvert, menaçant, la brise de mer est fraîche. Plus loin, une barque, en polyester est ensablée, cassée en deux. Des pêcheurs nous demandent de l’aide pour essayer de la tirer avec le Land. On ne fait que creuser dans le sable et on renonce. Les pêcheurs nous déconseillent de poursuivre sur la plage car la mer est déjà trop haute et l’échappatoire devient impossible.

 

On a déjà fait 40 km, c’est tout bon, et on pique vers l’Est pour reprendre la piste de Nouakchott, et retrouver l’embranchement vers Bennichâb. Au loin à gauche, des dunes que l’on longe de loin pendant quelque temps. On navigue au nord-est, il fait lourd et couvert, le paysage est très proche du reg. On ne croise que des chameaux, pas un véhicule, pas âme qui vive. Arrivée au puit de Boû Guetra noté eau salé sur la carte IGN.

Un chameau tire de l’eau du puit, guidé par un petit garçon sous les ordres de son père, le chamelier. Une grosse outre déverse au moins 50 litres à chaque rotation, pour abreuver un troupeau d’au moins 30 têtes. Après le puit on contourne quelques dunes, puis arrivée sur Bennichab. Mais à part un cimetière, on ne voit rien qui ressemble à une usine d’embouteillage d’eau de source telle que notée dans le guide. Il faudrait rayonner alentour, mais rien à l’horizon. Plus loin, pause déjeuner (taboulé fait maison). Passe un homme, comme un mirage, qui poursuit son chemin

 

Après quelques bâtiments, difficulté pour trouver la bonne piste , tant pis on suit au cap sur le waypoint suivant. Plus loin, on rejoint la route goudronnée Atar Nouakchott. Traversée du village d’ Akjoujt. A son approche, relief de montagne de roche noire, tabulaire, on traverse un massif. Un poste de police à l’embranchement de la piste de Tergit avant Atar, puis un second poste juste à l’entrée d’Atar.

La nuit est tombée. Dans la rue principale, on se pose pour dîner, chez un Marocain, qui vit là depuis 3 ans, et affiche ouvertement ses prix (« comme ça on ne discute pas ! »). Il propose du poulet frites à 500 ouglias et du coca cola frais. Ça fait du bien, on est épuisés, ce sera notre plus longue étape avec de la piste

 

Un jeune de 16 ans un peu relou, dit Zizou, s’impose comme intermédiaire pour du change, des cartes postales, des aliments, etc. Il est de Nouakchott, mais à Atar pour « faire des affaires ». On cherche le camping « Bâb Sahara » que l’on trouve par miracle. Douche divine, repos bien mérité. L’air est doux, c’est la première nuit où l’on n’a pas froid.! Excellente nuit, dans une ambiance d’oasis saharienne. François établit le programme pour les prochains jours, peut-être avec Paul Delmas et Hélène si on arrive à les joindre. Inch ‘ Allah !

 

Informations pratiques :

 


Dimanche 27 février