Atar – Terjit : 50 km (11h40- )

Pas de réveil imposé ce matin. Il fait beau, et presque déjà chaud à 8 h. Des motards allemands s’apprêtent à partir. On se prépare tranquillement, on fait le plein d’eau, et vers 10h direction Atar centre. Zizou est là, s’imposant comme intermédiaire. Achat au marché des légumes . Pause Coca chez le Marocain, qui nous démontre comment on s’est fait pigeonner par Zizou. Plein de gasoil, achat de timbres à la poste officielle. On a revu Yohan, le blondinet mignon qui va faire route avec Ron l’anglais, pour deux mois. Ron, lui, part vers l’Inde pour un an, via la Tanzanie, Madagascar, etc

 

Nous prenons la route de Nouakchott, puis direction Tergit sur 12 km de piste cahoteuse, couverte d’une tôle cassante. Tergit, c’est à l’entrée d’une gorge irriguée par une source d’eau, avec des maisons en terre ou en palme tressée. Leur forme : soit en dôme tout rond, soit rectangulaire. Incursion rapide à la palmeraie, véritable havre de fraîcheur. Un film est en cours de tournage, sur la terrasse d’une maison. On reviendra plus tard dans la soirée. Pour le moment, on décide de faire notre pause déjeuner à l’écart. On vise un arbre ombrageux dans un oued, mais le sable y est très très mou, donc ensablement par manque d’habitude, qui nécessite de sortir les plaques. Repas de salades mixtes puis sieste à l’ombre de l’épineux, il fait chaud.

 

Arrive Mohammed Salem , gardien d’un terrain proche, destiné à devenir une auberge-hôtel avec des cases. Salutations, il parle un peu français, s’installe à côté de nous. Arrive un autre compère. Avec Mohamed, ils entament une partie de dames : quelques sillons dans le sable, des crottes de chèvre pour l’un et des petits bouts de bois pour l’autre. La cohabitation est sympathique. Mohammed grignote des feuilles de cram–cram, il dit que c’est bon pour le ventre.

 

On quitte vers 17 h pour rejoindre la palmeraie. Que c’est agréable ! Trop tard pour voir les gravures rupestres plus loin. Donc on randonne au-delà des gorges, sur un plateau de sable et de cailloux. C’est beau en cette fin de journée. Des hommes devisent, plus bas, sous la falaise ruisselante, l’eau est bonne à boire, la fraîcheur agréable. C’est un lieu pour dormir. (visite de la palmeraie = 1000 ouglias, pour voir les gravures + 500 ouglias).

 

Bivouac prévu sur le terrain gardé par Mohammed. Nous installons le Land à 100 mètres de son campement. Il nous invite dans la tente, cérémonie du thé (c’est un expert, on le regarde faire avec art !), puis on reste pour partager sa gamelle. Il a toujours de la nourriture prête à partager avec les gens de passage (nouilles, carottes, pommes de terre et haricots « de chez nous »). Mohammed est adorable, fin et intelligent. Il garde les quelques équipements prévus pour l’ hôtel. Ici, « préparer le thé, faire à manger, prier, surveiller, et dormir, c’est tout ce qu’il y a faire ». Il le fait avec une sérénité à toute épreuve. Dodo à 21 h.

Informations pratiques :


Lundi 28 février