Layaounne - El Argoub: 623 km (7h40-19h30)

Longue étape sur la très bonne route de l’ex sahara occidental (ex Rio de Oro), rencontre surréaliste avec la marine royale marocaine.

Levés à 6h15, Alex et Audrey ont dormi sous l’auvent. Toujours le long ruban de goudron. De temps en temps, on voit l’océan, la falaise est très découpée. Des failles strient la distance entre la route et la mer. Elles sont repérables par des monticules de pierres.

A 70 km de Dakhla, des pêcheurs apprêtent leur hameçons. 3 jeunes saisonniers en poste pour 3 mois pour le compte d’un patron-pêcheur, campent dans deux tentes accrochées à la falaise où ils nous offrent gentiment le thé. La pêche n’est pas bonne car il n’y a pas assez de vent pour ramener les poissons vers le rivage. Leurs filets flottent dans l’eau limpide.

 

Toujours des postes de police avec la classique fiche de renseignement à remplir: Soit ils le font, soit ils nous le demandent, soit rien, c’est selon. Peu avant Dakha, mais après la bifurcation , la route descend vers une dépression. La mer s’y introduit. Plus loin, sur un promontoire plat , des camping-cars se sont agglutinés, face et au-dessus de la mer.

Arrivée 15 h à Dakha , direction le bâtiment des douanes pour que A et A récupèrent leurs 2 500 dh de caution laissés à Ceuta pour les livres de la remorque. Dakhla fait ville nouvelle, on croise les deux motards du bateau, juste arrivés et un peu las du goudron, ils vont au camping, à l’entrée de la ville. Beau temps, légère brise et bonne chaleur. 2 Toyota tarnais s’arrêtent sur le même parking, revenant de Mauritanie et du Mali où ils ont travaillé. Le formulaire de renseignements à la frontière était en rupture de stock, donc ils ont été envoyés directement au poste de douane de Dakhla.

 

Départ vers 18h avec un passage de police sans problème. Bifurcation à droite vers El Argoub . Le soleil décline au couchant, lune pleine se levant au N.E. et vol d’oiseaux (grues ?) sur le ciel au-dessus de la mer. Vision sublime ! Passage du tropique du cancer à la latitude 23°27’.

Nous sommes quasiment au même niveau que Tamanrasset en Algérie. Bivouac après El Argoub , une piste à droite, 500 m et on se love dans le creux d’une grande dune isolée.

Bivouac de rêve, l’air est doux. Un pêcheur passe et discute avec nous des conditions de vie par ici. La pêche est réglementée, pas le droit de pêcher avant mai, les droits de pêche sont vendus au Mexique, et au Chili, destituant ainsi les pêcheurs marocains. Il vient de Rabat où il n’est pas retourné depuis 3 ans pour voir femme et enfants, par manque d’argent.

 

Un peu plus tard, 5 officiers en civil de la marine, en détachement au village de pêche, passent nous souhaiter la bienvenue. Nous nous endormons sous la protection de la marine royale marocaine, mais qui trouve opportun de faire un tour de garde à 3h du matin, de klaxonner pour nous réveiller : « la nuit se passe bien ?, il faut tout ranger dans les voitures, vous nous reconnaissez ? la marine royale » Difficile de se rendormir après cette séquence quelque peu surréaliste.

 

Informations pratiques :

 


Mercredi 23 février